FERMÉ (Snif) – Paradis

Nommer un restaurant Paradis pourrait sembler présomptueux. Et puis… Le paradis des uns n’est pas forcément celui des autres. Sauf quand on a une (ou plusieurs) bonne(s) excuse(s), la première étant une localisation rue de Paradis. D’où le nom. Logique. La prétention, elle, est ailleurs, dans d’autres rues, d’autres quartiers…

Après avoir poussé les portes du Paradis, ma première réaction fut pour l’atmosphère apaisée, malgré un fond sonore pour le moins rock. Belle combinaison, étonnante, certes, mais pas désagréable. La déco, empreinte de tonalités scandinaves (couleurs claires, bois brut), y est aussi pour quelque chose. Pour peaufiner sobrement le tout, quelques photos de Man Ray, par-ci, par-là.

La lecture de la carte nous fait constater que la cuisine reste assez traditionnelle. La patte du chef Nicolas Gaudin lui donne néanmoins un souffle nouveau. En entrée, on tente l’œuf parfait plongé dans une crème de trompettes et jambon et cuit, comme précisé sur le papier, à 64°. Personne n’a vérifié. Pour le plat, ce sera boudin noir revisité (de chez Christian Parra), écrasé de pommes de terre et jeunes pousses pour M ; j’opterai pour la caillette de cochon rôtie et salade de lentilles vertes du Puy, après avoir demandé quelques explications à la serveuse. Le tout est simple et efficace, sans pour autant nous envoyer au septième ciel. Mais on reviendra, lorsque nos papilles seront en manque de cuisine de grand-mère version XXIème siècle, mais aussi pour goûter les desserts. Par ailleurs, les prix restent classiques, pas spécialement choquants dans un endroit capitalesque comme celui-là : compte entre 6 et 12 euros pour une entrée, entre 15 et 22 euros pour un plat et en moyenne 7-8 euros pour un dessert. La formule déjeuner paraît alléchante et intéressante : mise en bouche, plat principale, café et gourmandise pour 16 euros.

Note un fait important, bien rare : la grande table centrale, ce soir-là partagée par plusieurs petits groupes, mais pouvant accueillir facilement une dizaine de personnes. Une seconde grande table se trouve au plus près de la baie vitrée donnant sur rue, au cas où tu t’y serais encore pris trop tard pour réserver. Enfin, pour info, sache que l’étage est privatisable.

Paradis. 14 rue de Paradis, 75010 Paris. Métro Gare de l’Est / Château d’Eau / Poissonnière.
Ouvert du lundi au vendredi de 8h00 à 2h00.

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