Le Mary Celeste

Enfin. Je vais pouvoir te parler de la dernière née de la team Candelaria + (feu) Glass. A l’époque, j’avais entendu les rumeurs d’une ouverture prochaine mais n’ai finalement pu tester le Mary Celeste que ce weekend. Maintes fois séduite par la gentillesse des tenanciers, le goût des tacos et la finesse des cocktails de la première, fan des Brooklyn Lager et des hot-dogs du deuxième, je trépignais d’impatience à l’idée de découvrir la troisième. Et je ne fus pas déçue.

Vendredi. 20h00. Première tentative. On a faim, mais d’autres ont eu la même idée. En avance. Allons manger chez Nanashi, on reviendra plus tard boire des cocktails. 23h00, nouvelle tentative. Ratée. L’endroit est bondé. On finira chez Joséphine. Pas déçus. La troisième, samedi soir, sera la bonne. On patiente dans un coin, après avoir commandé deux cocktails et une Brooklyn Lager. Oui, ici aussi tu pourras te désaltérer avec une bonne bière de là-bas.

On observe. La déco, qui au dehors ne paie pas de mine, est assez réussie à l’intérieur. Cordage, grand bar circulaire en bois, pierre claire, non sans rappeler une certaine touche maritime. Cohérent, puisqu’il est fait allusion au nom même du lieu, emprunté à ce navire, le Mary Celeste, retrouvé en pleine mer au XIXème siècle, en parfait état mais totalement abandonné… Flippant. Rassure-toi, le Mary Celeste dont je te parle est loin d’être délaissé. On s’accommodera en hiver des tablées en cale où trône le coin cuisine. Mais on préfèrera nettement les quelques tables sur le pont pour profiter de la lumière qui percera les grandes baies vitrées. Si le soleil revient un jour. Pour cette fois, on s’estimera néanmoins chanceux, car on nous dégote assez vite un espace au bar, massif, central, en tête à tête avec les huîtres et le p’tit gars qui s’en occupe, et les cocktails et le p’tit gars qui s’en occupe. Place de choix.

On a la dalle, et on est gourmand. La carte est très tentante, de petites assiettes format tapas, aux notes asiatiques (sauce soja, graines de sésame, épices). Pour les amateurs de coquillages, plusieurs variétés d’huîtres sont proposées, ainsi que de petits bols de moules ou de bulots en sauce. On a TOUT testé et on s’est régalé : œufs du diable, crêpes chinoises, pickles de topinambours, endives au tamarin, crème citron,…

Côté cocktails, tu peux faire confiance aux doux noms suivants : Rain Dog, Masala Cow, Nord Sud, Calavera y Diablitos, Oliver’s Twist. Tu es plutôt vin naturel? Tu devrais pouvoir trouver ton bonheur.

Niveau prix, on est dans la lignée de ces nouveaux bars, autant te dire qu’avec notre découverte totale de la carte « à manger » et une bonne sélection de vins, de bières et de cocktails testée, la note fut salée. En plus, on a raté l’Happy Hour sur les huîtres, de 17 à 19h00 : un euro l’unité au lieu de trois, te rappelant quand même que tu es à Paris et pas face à l’océan. Pour le reste, compte 12 euros le cocktail, 8 euros la pinte de Brooklyn et entre 3 et 12 euros pour les portions.

Malgré la CB qui chauffe, on se sent bien au Mary Celeste, comme on vogue sur les flots, le soleil nous réchauffant le cou, le vent dans les cheveux. Le mal de mer en moins.

Le Mary Celeste. 1 rue des Commines, 75003 Paris. Métro Filles du Calvaire / Saint-Sébastien-Froissart.
Ouvert tous les jours de 17h00 à 2h00.

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