Caillebotte

B nous attendait au Gocce tout proche. Gocce, c’est le bar à cocktails caché au fond du restaurant Professore. Le temps d’une visite rapide, nous nous rendions à l’évidence : notre prochaine réservation en bande serait pour cet endroit parfumé à la truffe… Nous rejoignions donc T et V chez Caillebotte, que nous n’avions jusqu’alors pu découvrir. Pour un tas de raisons. Ce petit frère du célèbre Pantruche nous faisait de l’œil depuis son ouverture, alors, certes, nous avons mis le temps, mais mieux vaut tard que jamais.

Contrairement à son aîné, Caillebotte joue la carte du bistrot moderne : comptoir en marbre donnant sur une cuisine ouverte, plaqué bois, miroirs multipliés, mobilier scandinave. On y est accueilli avec le sourire et sans le moindre soupçon d’énervement malgré notre cafouillage numérique (nous étions cinq puis six puis cinq). Dans l’assiette, on reconnaît vite les notes de la bistronomie 2.0 et les valeurs sûres revisitées. Explications.

Après avoir débattu sur les options qui s’offraient à nous pour le dîner, à savoir la formule entrée + plat + dessert à 35 euros ou le menu en cinq temps (quatre plats salés et un sucré) à 49 euros, nous finissons par nous mettre d’accord sur la deuxième. Avec une adaptation pour L. Je suis « courageuse » et accepte les huîtres pour commencer la découverte, moi qui, clairement, n’aime pas ça. Mais on me souffle dans l’oreillette que c’est un peu la spécialité de la maison. Alors, je suis ouf, je me lance. Les belles sont pochées et accompagnées de mousseline de radis noir fumée et d’une sauce à l’encre de seiche. V, T et B, adeptes eux de nos amies seront d’accord avec moi. C’est bon, original, mais surtout très fort en goût. Une explosion. Alors j’avoue, l’assiette adaptée de L m’aurait plus convaincue : choux de Bruxelles, poitrine de veau confite et bouillon de crevettes grises. Question de goût.

La suite me réconcilie (si l’on peut dire que j’étais fâchée) avec Caillebotte : filet de rouget, soupe de poisson et aïoli puis cochon de lait, purée de céleri rave au café et jus vert, pot-au-feu et raviole de légumes. Ces délicieux classiques remaniés sont servis si généreusement que quand arrive le dessert, une ganache au chocolat agrémentée de menthe et parsemée de muesli croquant, nous arrivons avec grand peine à lui faire sa fête. Dommage, car c’était une tuerie.

Bref, si tu kiffes le Pantruche, mais que tu veux du moderne aussi bon, le Caillebotte est évidemment la solution.

Caillebotte. 8 rue Hippolyte Lebas, 75009 Paris. Métro Notre-Dame-de-Lorette / Saint-Georges / Cadet.
Ouvert du lundi au vendredi pour le déjeuner et le dîner.
Le midi, le plat du jour est à 14 euros. La formule entrée + plat du jour ou plat du jour + dessert est à 19 euros. A la carte, le soir, les entrées sont à 11 euros, les plats à 21 euros, et les desserts à 9 euros.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.