Braisenville

On traînait vers Pigalle. On avait faim. On voulait une découverte, une adresse inconnue. D’où notre tentative de coup de fil furtif au Braisenville. Un samedi soir.
Vous auriez de la place pour quatre dans dix minutes?
Chance, on arrive à nous caser autour du bar, le reste étant complet. Normal, compte tenu des lignes élogieuses que j’ai pu lire sur cet endroit. Autour de nous : tables et grand bar en bois, chaises en métal, lueurs rouge orangé, photo géante de femme nue prête à dévorer un morceau de viande crue. Rrrrrr.

Bon, on avait en tête un truc pas trop cher et du genre entrée, plat et dessert. Passée la « déception » de la liste de raciones et les prix associés, on finit par s’estimer heureux d’avoir eu une place après avoir commencé par une petite assiette de pata negra Bellota de Guijuelo (36 mois d’affinage, à 16 euros quand même).

Pour la suite, on a clairement craqué pour l’émulsion de ratte du Touquet aux noix, pleurotes, chanterelles et cresson (à 9 euros), le ceviche de bonite, leche de tigre et patate douce (à 11 euros), le rouget, accompagné de fleurs de courgettes et d’aubergine (à 14 euros), et surtout surtout le cru-cuit de quasi de veau de lait basque, épinard, gingembre et radis (à 14 euros). Le tout, accompagné de légumes grillés (à 8 euros), passe parfaitement bien.

Ici, le four à braises est la star de la cuisine, ce qui donne une note intéressante à certains plats, et même une indéniable classe aux trop souvent basiques patatas bravas. Tu l’auras deviné, je te parle ici de tapas gastro, ce qui n’empêche pas à l’ambiance d’être décontractée, alors on fait comme là-bas, on partage.

La dégustation tant vantée de bœuf Black Angus d’Ecosse (à 12 euros), qui se résume à un simple morceau de viande, pas très généreux, nous verra un peu faire la gueule.

Heureusement, on finit sur de très belles notes sucrées, de véritables tueries même : chocolat, noix de coco, cacao et cardamome d’un côté, key lime pie et sorbet mangue de l’autre (ce dernier dessert rappelant un certain séjour floridien, ce qui est tout à son honneur…). Qui plus est, les prix des desserts redeviennent raisonnables : compte 7 euros. L’addition se verra allégée, un dessert ayant été offert pour cause de bouteille légèrement explosive. Un mal pour un bien, n’est-ce pas J?

Bref, venir au Braisenville, c’est pouvoir partager de la très bonne cuisine tout en restant distingué. Dommage que les prix soient parfois légèrement douloureux.

Braisenville. 36 rue Condorcet, 75009 Paris. Métro Anvers.
Ouvert du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30, du lundi au mercredi de 19h00 à 23h00 et du jeudi au samedi de 19h00 à 23h30.

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